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    Dernières parutions de nos membres parmi de très nombreuses parutions à nos Éditions

    (recueils avec recensions*9)

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    Parutions/Recensions*9

    par MICHEL  BENARD

    poeta honoris causa

     

    Parutions de nos membres

     

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     Parutions/Recensions*5

     

    Parutions/Recensions*9Recension – Jean-Pierre Paulhac – «  Ephémérides » *  Préface Jean-Charles Dorge.

    Editions les Poètes français -2018-  Format 15x21 Nombre de pages  63.

     « Ephémérides ! » D’emblée le titre nous situe dans le sublimé, l’envol des pages, nous naviguons au grand désespoir de nos illusions dans l’éphémère, l’inconsistant et la fuite incontrôlée du temps.

     « Dans l’étincelle immatérielle des jours qui fondent »

     L’ouvrage s’ouvre sur un court poème cadencé, syncopé, fragmenté, un peu comme un carrelage brisé , voulant évoquer un maximum d’intentions avec les moyens les plus rudimentaires.

    Le langage porte sa couleur, ses nuances, son rythme, nous ne nous y trompons pas, c’est du Jean-Pierre Paulhac, d’ailleurs nous y percevons deux ombres qui se fondent, Bob Dylan qui disparaît à l’angle de la rue et Léonard Cohen.

    Le rêve se teinte d’imaginaire, il évoque, pèse, soupèse  la signification d’être ou de l’être.

    La poésie est solide, le Verbe haut chargé de  la densité d’une vraie voix se nourrissant d’incertitude et comme le facteur Cheval agençant pierre après pierre, vers après vers  «  Le  Poème idéal ! »

     « Nos illusions nos anciens essors

    Nos vols incertains.../... »  

     Litanie, utopie, inventaire improbable de la vie rythmée par l’anéantissement du quotidien, l’impitoyable usure.

     « Nacre gaspillée qui se perd en larmes sur nos joues.../... »

     Le verbe s’ouvre sur un travail de mémoire faisant le constat des lambeaux dont nous nous déguisons, des loques élimées dont nous nous affublons et enorgueillons, pour finir par échouer dans les chambres froides de l’avenir.

    Jean-Pierre Paulhac pose un regard des plus lucides sur notre société, sur le miroir déformant de nos existences.

    Alors sachons entendre son cri, pour nous il est une garantie qui risque de pérenniser quelques fragments de notre parcours de vie.

    Le temps fuit, les saisons passent en sarabande et se mêlent dans un spasme mortifère.

    Même le marbre ici est éphémère et succombe au miracle de l’hiver.

    Notre poète possède cette audace de nous jeter à la face ses mots en forme de poèmes et cela fonctionne, nous nous accrochons, nous nous nourrissons, nous en redemandons, le corps écharpé, la tête tuméfiée.

    Vieille tradition, le poète se raccroche à l’amour comme on saisit les seins des femmes et l’on s’y suspend, vieux réflexes de sevrage d’enfance.

     « Voici ton corps comme un slogan entre mes bras.../... »

     Merci Jean-Pierre Paulhac de resituer les intermittents de la vie face à eux-mêmes, car voici une poésie qui n’accorde aucune allégeance à l’existence, elle lui fait front, jusqu’à la piétiner si nécessaire. Je le réitère, cette poésie appartient à celle d’une forte et haute voix.

    Poète militant, Jean-Pierre Paulhac déstructure les marionnettes que sont les hommes satisfaits et convaincus de leurs certitudes en leurs temples de poussière volatile et éphémère.

     « Les dos uniformisés des pisse-froid armés de certitudes.../... »        

     Poésie où nous croisons des temps forts qui nous stigmatisent, nous clouent au pilori des insignifiances de nos existences, alors pour seule issue, il nous reste les princesses guerrières fortes de leur chair et de leur sang.

    Le calendrier se déroule sous un regard particulier, le rythme des saisons n’est pas de celui que l’on atteint aisément.

     « Le temps d’un printemps

    Et qui meurent

    Dans l’éclat veuf

    Insaisissable.../... »

     Quelques jeux de mots ont suffit pour faucher les espoirs et les illusions des révolutions lorsque tout le monde marche au pas en croyant pouvoir encore paver le monde de bonnes intentions.

    L’été est aussi la saison des amours fugitives suspendues au feu de paille d’une pulsion que génère la peau ambrée d’un sein libre tendu vers le soleil en défiant les conventions.

     « L’incendie des désirs soulève ses fantasmes.../... »

     Les amours multiples et colorées nous rappellent que notre poète est un amoureux inconditionnel, qui cependant ne se laisse pas trop prendre aux jeux silencieux et capricieux  de ces  jouvencelles qui elles, pas plus que lui, ne se laissent plus trop séduire par les contes de fées et princes charmants.

     « Avec les douleurs arborées qui se tordent

    Dans le labyrinthe de mes amours

    Et qui agitent calcinées

    Leurs fantômes phosphorescents.../... »

     Le poète porte son regard averti sur une société en déliquescence qui peut basculer à tout instant.

    Tout a une fin, les promesses oubliées jonchent le sol comme des feuilles mortes. L’avenir n’apparaît que sous la forme d’un épouvantail grotesque, mais là déjà les bourgeons d’un futur printemps sécrètent le pollen nouveau qui germera en nous sur :

     « Le reflet éternel

    D’un amour de sirène

    Pour le peindre

    Sur tes lèvres. »

     Michel Bénard.

    Parutions/Recensions*5 

     

    Lyliane LParutions/Recensions*9ajoinie – recueil «  Haïkus du sablier »  

    Illustrations Jean-Paul Lajoinie. 

     Editions les Poètes français – 2018 –  63 pages – format 15x21. 

     Ce recueil nouveau de Lyliane Lajoinie « Haïkus du sablier » nous apparaît comme un léger duvet de sérénité s’opposant aux turbulences de la déraison contemporaine. 

    Par opposition à ce contexte, nous nous déplaçons dans un univers sensible et évanescent où la rigueur de l’esprit japonais est présente. 

    Tout ici se résume à traduire spontanément une sensation, à traduire une émotion et aller à l’essentiel de la manière la plus concise qui soit.  

    C’est parler au silence en écoutant la lumière !  

    L’art du haïku n’est pas nécessairement aisé aux poètes occidentaux. Les règles précises ne sont pas applicables à la forme classique occidentale, mais par un travail d’approche en similitude, un résultat concevable est tout à fait possible surtout si, comme dans le cas présent, l’auteur est porteur d’un réel talent.  

    Ecrire des haïkus implique une réflexion, un passage obligé vers l’essentiel.  

    Lyliane Lajoinie qui est assez familiarisée avec les formes de cultures extrême-orientales a réussi à trouver  sa ligne de haïku dans l’esprit de la tradition avec une touche de modernité occidentale. Le mariage est fusionnel, tout comme le cercle zen calligraphié, le haïku tend vers une volonté de perfection, une exigence absolue. 

    Par le haïku, notre poétesse ouvre les portes de la paix intérieure et de l’humilité. Elle doit réapprendre à faire se consumer ses encres, à voir dans la flamme d’une chandelle comme Gaston Bachelard, un nouveau monde.  

    Aux aurores avant de se livrer à sa discipline cryptographique, Lyliane Lajoinie voit peut-être apparaître dans les brumes quelques beaux lilas blancs. Notre amie évoque un retour aux origines, aux douceurs ancestrales, elle peint d’un geste soyeux le ciel, fait des bouquets de dentelles. Les senteurs réveillent le temps, le monde s’efface derrière les nuages et des pétales de roses recouvrent de souvenirs la voûte céleste. Les haïkus font appel à l’indéfini du subconscient où des corbeaux parfois se confondent aux soies noires du soir, aux encens évanescents. Au travers de ses haïkus, Lyliane Lajoinie prend parfaitement conscience que le fleuve de la vie est indéfinissable, que tout passe et s’efface. 

    Les hommes vivent, meurent, mais l’âme demeure ! Mais où ? 

    Le sablier s’écoule ! Le temps se suspend. 

     Michel Bénard. 

     Parutions/Recensions*5

     

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    Thérèse-Françoise Crassous – La promesse de l’âme – 

     Editions les Poètes français. - 2018 – Préface de Christian Malaplate.                                                        43 pages – format 15x21 - 

     Dès l’ouverture du recueil de Thérèse-Françoise Crassous « La promesse de l’âme », un silence s’installe pour laisser place aux songes en pleine liberté, comme est libre l’écriture, solide et construite selon un rythme personnel. 

    Indéniablement, le temps fuit et s’écoule comme l’eau fougueuse du torrent et le questionnement se pose et s’impose sur l’impuissance ou l’insignifiance de « Dieu » quand les hommes sont abandonnés à leur destin. A qui peut-on faire encore confiance ?? 

    La poésie devient ici le levier d’une quête à la recherche d’un temps pas si éloigné qu’il le paraît, mais qui dans la précipitation contemporaine où tout passe si vite, nous semble bien lointain. 

    Par la poésie Thérèse-Françoise Crassous rappelle et honore les âmes envolées ou en errance, une manière pour elle de les habiller de beauté. 

    Notre fidèle  ami et initié en poésie, Christian Malaplate préfacier de Thérèse-Françoise Crassous le spécifie judicieusement, l’auteure cherche l’alchimie de l’être, le sens sacré de l’existence. Vaste réflexion entre philosophie et poésie !  

    Il arrive que les rêves fondent, s’étiolent, mais l’émerveillement demeure au cœur de l’amour de « Dieu » mais éventuellement ou hypothétiquement, que pourrait-il faire sur le genre humain qui depuis l’origine ne parvient pas à s’extirper des ténèbres ? 

    Heureusement la nature est là dans sa beauté et plénitude, elle est le sceau de l’espérance. 

    Souvent notre poétesse se pose la question. Où est le rêve, où est la réalité ? La confusion peut s’installer, qu’existe-t-il entre les deux ? « Lorsque tu songes se confondent les réalités. »       

    La lecture des poèmes de Thérèse-Françoise Crassous nous entraîne dans un tourbillon infini de rêves, d’encre, de semences, d’ombre et de lumière, le tout serti de quelques battements de cœur. 

     Michel Bénard. 

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     Marcel Maillet – recension- «  Entrer dans la lumière des estuaires. » 

                                                   Illustration photo : Agnès Maillet. 

                               Editions les Poètes français – 2017 -  45 pages – Format 15x21 – 

     

    En première lecture, nous avons cette impression de pénétrer dans une légende épique ou mythologique, des images se forment, gravant dans l’imaginaire une fresque, Orphée ou Sapho ne sont pas loin, j’en arrive même à songer à une peinture de Gustave Moreau. 

    L’écriture adopte une certaine modernité, les vers s’avancent, se centrent, se décalent,  ils se libèrent en cherchant une forme d’indépendance typographique. 

    Quelques visions déterminantes, voire prémonitoires retiennent notre attention : « .../... univers d’avant les hommes/ d’avant les dieux/ et auquel nous retournons.../... » 

    L’écriture contient sa propre identité, il est bon de l’investir tel un paysage inconnu. Le souffle de la liberté est incontournable, Marcel Maillet révise le monde, rebâtit le paysage, il ensemence dans une riche expression. Singulièrement, l’intention est volontairement destructrice dans sa conception,  mais la cadence se veut initiatrice. Notre poète sculpte de belles visions, insolites, inattendues, mais gorgées de poésie. Une lecture attentive déclenche l’impression d’un enchainement d’images. 

    Sans doute par prudence, le mysticisme est contenu, une certaine foi est présente mais non citée, tout juste suggérée : « J’entends dans l’air le cristal d’un cantique/ Je laisse unique dans le ciel prier l’oiseau »  

    Mon chemin, trop court avec Marcel Maillet s’arrêtera ici, je vous passe le relais en vous suggérant de partir en migration avec les oiseaux de feu et de neige : « jusqu’aux sphères éthérées de l’éternel. » 

     Michel Bénard. 

     

    Parutions/Recensions*5

     

    Parutions/Recensions*9

     Nicole Dubromer : Recueil  « Impromptu virtuel »  

      Illustrations numériques Nicolas Pierquin.  

     Editions les Poètes français – 2018 – Nombre de pages 65 – format 15x21 

     

    L’histoire évolue patiemment, d’image en image, point par point. Notre poétesse n’y cultiverait-elle pas un peu l’âme d’une Pénélope ?« La vie doucement bascule.../...mais pourtant.../...Je poursuivais ma recherche virtuelle. »   

    Nous découvrons une poésie quelque peu narrative, imprégnée d’une certaine innocence et d’un émerveillement qui nous revient du jardin de l’enfance. Nicole Dubromer compose sa poésie à la plume de l’authenticité, un peu comme Douanier Rousseau réalisait son tableau, Cheval son palais idéal et Tatin son œuvre brute et symbolique.  

    Elle interroge la vie au prisme de ses songes qui font naître des intuitions où se cueille un peu de beauté. De cet imaginaire se nourrissent des paysages singuliers recouverts de chants d’oiseaux. 

    La beauté selon Nicole Dubromer est un bienfait pour l’humanité, entre l’âme et l’esprit, elle y cultive la part des anges. « La recherche de la beauté est une connivence entre l’humain et le divin. » 

    Elle s’étonne toujours de la première heure du jour, s’exalte de la vie recommencée, se grime et s’enivre de poésie. 

    Elle aime tout simplement la vie et l’indépendance, en cela je lui donne blanc-seing. 

    La vie, les hommes, l’espérance sont irrémédiablement liés à la nature qui nous donne les plus belles leçons de sagesse qui soient.    

    Entre ces humbles lignes, c’est un cœur en souffrance en quête de devenir et d’amour que nous découvrons. 

     Michel Bénard. 

     Parutions/Recensions*5

     

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