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par Jean-Pierre Béchu
Micheline MENET Les saisons de lumière
Dans le chant des jours et le murmure des nuits,
Au fil des soleils et des pluies,
Dans la brume des clartés, en petites esquisses
Et au-delà des mots, l’auteur nous entraîne
Au cœur de ses poèmes qui sont autant de symboles,
Avec en filigrane, la conscience aigue des choses
Et du temps qui passe
Au fil…
Des saisons de lumière
La poésie de Micheline Menet est si bien dévoilée au fil des saisons de lumière qu’il me serait difficile de mieux l’illuminer. Sachons, néanmoins, qu’elle est la lauréate du prix Jean Cocteau 2015 de la Société des Poètes français
Chantal MILLAUD Voyages dont certains minuscules.Et si vous regardiez par un bout différent de la lorgnette, nous dit Chantal Millaud dès l’orée de l’ouvrage ? Pour le continental, le rêve du voyage se rapporte souvent à l’île…Alors que le rêve de l’insulaire serait plutôt continental. Et l’auteur connaît le sujet jusque dans ses tréfonds, elle qui est née à Tahiti qu’elle a quitté pour s’en aller en France…Ainsi, toute la poésie de Chantal Millaud n’est qu’un long voyage.
D’abord dans les parfums de Tahiti et le cérémonial des fêtes polynésiennes qu’elle nous invite à découvrir en rendant hommage à son île avec des ensoleillements divers qui deviennent de véritables tableaux impressionnistes.
Arrivée en France, elle poursuit un voyage avec des états d’âme dans la profondeur et dans le rythme de la parole , précise Christian Malaplate. La poésie de Chantal Millaud est émouvante par sa quête incessante de lumière et d’amour…Ecrire, c’est se souvenir pour mieux se retrouver alors que le mot traduit l’existence du poète comme un flux constant… Et, surtout, cette poésie traduit l’importance d’être toujours en chemin, en voyage, et de nous ouvrir ainsi à d’autres horizons, de nouveaux espaces, fussent-ils au cœur de nous-mêmes…François SZABO Une voix de parole et d’extase
Des textes courts, riches et percutants où chaque mot compte pour tenter de dévoiler l’inénarrable. Et « ces mots deviennent des sédiments qui s’impliquent en tout désir et c’est ainsi que « les poèmes de François Sᵶabό prennent plus de glaise et de limon pour bâtir l’alchimie de l’être » nous dit, en substance, François Malaplate dans l’analyse fouillée de cet ouvrage.
Pour le poète, il est indispensable que l’homme intérieur saisisse le verbe de vie qui devient une initiation à la fois charnelle et spirituelle dans les épreuves de l’existence…
Et l’on marche, avec le poète, dans le flux du monde avec, pour but, savoir lire les signes et les traces.
« Une voix de parole et d’extase » dit que le bonheur n’est pas un hasard mais une volonté. Elle a d’ailleurs le pouvoir d’unification et de célébration et témoigne que les mots ont un corps qui se déplie lentement dans la vie qui palpite et dans les échos lointains d’un chant venu d’ailleurs.
Brigitte PELLAT L’apesanteur du pétale.
« Gambadons au jardin comme au premier matin du monde » nous dit Brigitte Pellat qui s’émerveille, à tout instant, des merveilles de la nature qu’elle aime découvrir aussi à chaque saison. Elle nous offre des successions de tableaux d’une nature transfigurée. Et, à travers ses vers riches et colorés, elle nous dévoile ses instantanés « nature » : les couleurs du ciel, la lune, les cerisiers en fleurs sans oublier les oiseaux, les insectes et tout ce qui se reflète dans les yeux du dieu soleil. Ses poèmes, aux formes variées et aux images sublimes, se révèlent parmi les meilleurs ambassadeurs de la poésie. Brigitte Pellat nous ouvre aussi le journal de sa vie et de celle du monde qui palpite…Et c’est ainsi que ses poèmes, livrés par ordre chronologique deviennent les reflets et les témoins de sa vie et de celle du monde au hasard des évènements. Et nous passons, ainsi, de Haïti en Islande, de Sète à Orange, de l’hiver au printemps.Le poète est de tous les combats. C’est ainsi que Brigitte Pellat se préoccupe de la préservation de la planète, des animaux, de la montée des eaux et de l’horrible harcèlement qui peut mener un enfant jusqu’au suicide.
L’apesanteur du pétale, un livre aux préoccupations humanistes qui ne vous laissera pas indifférent.Brigitte BEAUDIN – LAMBOTTE La vigne pleure.
Avec beaucoup de douceur, sur le ton de la conversation presque intime, Brigitte Beaudin nous séduit incontestablement. Normal pour quelqu’un qui « attrape au lasso les étoiles filantes »
Bien plus, avec ses poèmes légers, presque aériens, elle établit un véritable échange entre elle et son lecteur tant ses écrits sont faciles à appréhender sans pour autant être simples.
Ses vers emplis de sérénité, de sentiments et d’images donnent au lecteur l’envie de poursuivre la découverte de ses univers multiples rassemblés jour après jour : Kairos, Selena, Eldorado, Artistes de nuit, Cathédrale, la ruche…
Ses derniers vers nous interpellent comme tout le reste de son livre, d’ailleurs…
« Qu’attends-tu des jours à venir ? / Que la porte secrète de tes rêves /Découvre un escalier dérobé
Qui te fera accéder à un nouveau monde / De l’autre côté de ta vie / Un monde où le passé et le présent se réconcilient / Sur la ligne de partage des mots »L’auteur vient de découvrir une herbe qui à percé le macadam qui recouvre son trottoir.
C’est une herbe misérable que les passants évitent.
Le narrateur l’observe.
Il ne va pas l’arracher. Après tout, elle lui appartient et il va la protéger jour et nuit.
Il y a toutes sortes d’herbes et il a décidé de nous concocter aussi quelques récits amusants et cocasses, agrémentés de nombreux dialogues autour du trèfle, de l’angélique, du chiendent, du buis.
Bien entendu, ces récits narrés sur un mode léger par un amateur particulièrement en verve, serviront de prétexte à bien des révélations.Christian MALAPLATE * Les corolles du temps *
Dès l’ouverture du livre magique, c’est la surprise. Pas le temps de s’arrêter ! Nous voilà, entraînés dans des poésies si amples et des vers si larges qu’ils nous emportent dans de véritables récits foisonnants d’images, de couleurs : de véritables fresques vivantes… L’on y retrouve la nature, dans toute sa splendeur, parée à toute heure, de jour comme de nuit, de ses plus beaux atours et cela en toute saison…Et c’est à cette occasion que Christian Malaplate nous fait découvrir sa relation avec la nature à laquelle toute sa vie semble liée en maintes occasions. Cette nature qu’il observe et décrit avec la plus grande précision a tellement d’importance pour lui qu’il se laisse parfois envahir… Mais ce n’est, pour lui, que bonheur et plaisir. Et c’est souvent lors de ses descriptions précises, imagées et lumineuses, que ses souvenirs affleurent…En nous disant « je », il s’engage et nous invite à découvrir son monde avec ses multiples réalités sans oublier l’amour, la femme, les sentiments, le sacré… Narrateur hors pair, il nous entraîne dans une quantité d’univers qu’il nous serait difficile d’évoquer ici. Il nous reste à lire « Les corolles du temps », un plaisir rare et apaisant.
Raoul POUILLY * Parcours *
Poète fantaisiste ? Ne vous fiez pas à l’apparence ! derrière le profil se cache un poète profondément grave. Ou, si l’on préfère, Raoul Pouilly est un poète qui cache une gravité intérieure sous cet air de fantaisie qu’il affecte de se donner. Jouant avec les mots, il se joue de lui-même comme s’il voulait faire en sorte de ne pas être pris au sérieux.
Ne pas le prendre au sérieux serait de notre part commettre une regrettable erreur. Ainsi, bien qu’il se targue de vivre en solitaire, il n’en appelle pas moins à « (ses) frères humains ! Lui qui prétend ne pas croire en Dieu, trouve le mot juste pour écrire « On dit la prière ».
Allons donc, cher poète : c’est raté ! Disons-le simplement : nous allons devoir lire et relire vos poèmes avec tout le sérieux qu’ils nous imposent mais aussi…avec quel plaisir !Marie-Jo THABUIS * Les sabots du vent.
D’emblée, VITAL HEURTEBIZE se demande si une préface est bien utile pour présenter l’œuvre de Marie-Jo THABUIS ? Ceci, parce qu’une préface a souvent pour objet de rehausser éventuellement l’éclat d’un ouvrage ou encore de guider le lecteur tout au long de son propre chemin de lecture…
Mais, ici, tout est simple, clair et lumineux…Et puis, les poèmes de Marie-Jo THABUIS, poursuit, en substance, VITAL HEURTEBIZE, sont autant de traits lumineux qui nous touchent, au plus intime du cœur…
« Ce sont comme des cailloux blancs, semés tout au long de notre chemin de poésie, destinés à mieux nous aider dans notre quête de la lumière… Non, vraiment, la meilleure préface que l’on pouvait imaginer devant une poésie aussi simple et vraie consiste à garder le silence et à méditer ».Emmanuel Mahieu
Si « La poésie est, aussi, l’animatrice du monde des vivants », comme l’affirme Saint John Perse, l’on peut reconnaître à ce recueil, dans la méditation du feu, une richesse symbolique et naturelle omniprésente.
Cet ouvrage est d’une telle richesse que l’on voit dès son ouverture fuser de partout, questions, affirmations, réponses et interrogations… Dans les pas d’Yves BROUSSARD, nous ne ferons qu’épingler quelques unes de ses richesses…
Ainsi, tout est possible, tout est permis à qui persiste dans la quête de l’ineffable et qui s’est grisé de l’amour ne doit pas en avoir honte. Et ce recueil le prouve bien, car l’amour conduit toujours au sublime quelle qu’en soit la conclusion.
Car, de même que l’amour vous couronne, précise Khalil GIBRON, il doit aussi vous crucifier. Et, de même qu’il est pour votre croissance, il est là aussi pour votre élagage…
Et nous retrouvons, ainsi, le tryptique bien connu « des feux, des cendres, des braises. »
Et, à la question toujours posée : « Pourquoi écrivez-vous » la réponse du poète sera toujours la plus brève : « Pour mieux vivre ». Maryse ROSSI confirme bien tout cela…
« Un nouvel ordre, d’amour dépouillé, sans exclusion, cheminera vers le silence des questions… »Emmanuel Mahieu
Danielle GERARD * Le paysage traverse le corps.
Danielle GERARD, née à Bruxelles, vit en Wallonie picarde où elle sillonne les sentiers de sa région couverte de nature, « Le pays des Collines ». Au fil des publications, elle a déjà obtenu quelques prix prometteurs er, notamment, le Grand Prix du recueil de la Société des Poètes et Artistes de France pour « Passer la nuit » (2013) Un vent de liberté souffle sur ce nouveau recueil « Le Paysage traverse le corps », nous déclare Michel BENARD dans sa préface particulièrement puissante. Ce recueil, c’est une façon de larguer les amarres pour Danielle GERARD. Sans oublier que voyager et découvrir d’autres paysages, c’est aussi renaître à soi-même. « Dans cette poésie, le mystère du silence et l’étrange beauté se font salvateurs et les mots vont jusqu’à se magnifier ». La poétesse du Pays des Collines déverse sur l’âme des flots de nostalgie. Elle prend tout le recul nécessaire pour mieux appréhender la nature et se familiariser avec elle. La communion devient alors indissociable. Le rêve se formalise, devient palpable, visible jusqu’à ce que »Le Paysage traverse le corps ».
Emmanuel Mahieu
Lyliane LAJOINIE * L’encre indienne de l'in tranquillité.
« L’encre indienne de l’in tranquillité » s’ouvre sur une proposition de voyage parfumé d’effluves alors qu’au cœur de la poétesse résiste l’esprit nomade. Elle veut retrouver ses racines, quitter les sentiers battus et entamer son voyage initiatique par l’expérience du pèlerin solitaire qui la mènera vers l’île de l’absolu.
Lyliane LAJOINIE a voulu, elle aussi entreprendre la quête de son Orient et s’est même inventé des mirages quitte à se brûler les ailes et à renaître de ses cendres.
Consciente que tout n’est qu’illusion éphémère, elle écrit sa vérité en « lettres de thé » et, fidèle à la loi du milieu, pérégrine entre prose et poésie avec, pour viatique, son attachement aux valeurs des « Compagnons du devoir ».
Son ouvrage est un implacable constat d’observation des populations réduites en esclavage moderne par une mondialisation impérialiste. Et notre poète, qui puise son inspiration dans les bases de la société, témoigne que vie et expérience sont toujours au seuil du voyage.Confrontée aux réalités du Gange mythique, Lyliane Lajoinie poursuit son voyage initiatique et s’arrête devant le seuil de l’ultime porte cherchant la Beauté qui extirpe du désespoir. Alors, le poète pèlerin s’engage « au milieu du chaos dont les lois nous échappent et attend, simplement que les bûchers s’éteignent ».Emmanuel Mahieu
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vos CD et DVD de poésie, musique, de vos oeuvres :
JACQUES-FRANÇOIS DUSSOTTIER : (jfdussottier@gmail.com) :
JEAN-CHARLES DORGE (larondepoétique@gmail.com)
"Promenade poétique"
cette promenade poétique nous fait remonter le temps depuis l'enfance des jeux
et de l'espérance, nous transporte des émotions de la ville à celles de la nature par des détours
issus de l'maginaire du poète, pour nous faire ressentir
des atmosphères perdues et retrouvées.
avec les comédiens Valérie Choquart et Yves Thuillier
guitare Yves Thuillier
JEANNINE DION-GUERIN : (guerin.jeannine@sfr.fr)
« Offre-moi ce OUI » livre et album audio, répond à tout cela à la fois
avec la musique originale du musicien-compositeur-guitariste : Alain Richou
les dix illustrations couleur du peintre et graveur : Wilfrid Ménard
les pages de textes créés et dits par l’auteur : Jeannine Dion-Guérin, Prix européen de poésie francophone Léopold Sédar Senghor, comédienne et animatrice de l’émission « En vers et avec tous »
« Offre-moi ce OUI », 35 pages, 10 illustrations et 30 mn d’écoute, vous est proposé au prix de 16euros, frais de port et d’envoi en sus : 3euros, dès réception de votre chèque envoyé à l’adresse suivante :
Jeannine Dion-Guérin 77bis rue des Chesneaux Bat.D 95160 MONTMORENCY
guerin.jeannine@sfr.fr * Blog : jeanninedion.canalblog.com
ISABELLE MABESOONE : (isakleenex@gmail.com)
visitez son site : www.isalorm.fr
KIM WAGG :
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REMISE DES PRIX DE POÉSIE SPF 2014
dimanche 26 avril 2015
la remise des Prix s'est prolongée avec le repas de l'amitié
dans un décor digne des mille et une nuits
à l'année prochaine !
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responsable des expositions
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Communication : Jacques-François Dussottier
EXPOSITIONS SEMESTRE*2 2015 :
EXPOSITION PASSÉE :
exposition du 05 au 18 septembre 2015
ISABELLE LHERMINE
peintre
visitez son site : www.ilhermine.com
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HENRI MAMÈS
sculpteur
visitez son site : www.mames-henri.odexpo.com
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vernissage le samedi 5 septembre 2015 à 17 h. 30
EXPOSITION PASSÉE :
exposition du 03 au 16 octobre 2015
JEAN-LUC BOUTELOUP
peintre
visitez son site : jlbouteloup.com
MARI-NAIG POULIQUEN
sculpteur
visitez son site : http://marinaigpouliquen.free.fr
vernissage le samedi 3 octobre 2015 à 17 h.
EXPOSITION PASSÉE :
exposition du 07 au 20 novembre 2015
MARTINE DINET
peintre
visitez son site : www.ateliermartinedinet.fr
MARINE COUTELAS
sculpteur
visitez son site : www.marinecoutelas.com
vernissage le samedi 7 novembre 2015 à 17 heures
EXPOSITION ACTUELLE :
exposition du 05 au 18 décembre 2015
MARYLINE STROPPINI
peintre
vernissage le samedi 5 décembre 2015 à 17 h.
fêtes de fin d'année
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attention, toutes ces manifestations débutent à 14 h. 30 en 2015
deuxième semestre 2015
MANIFESTATION PASSÉE :
lundi 28 septembre 2015 à 14 h. 30 :
MARIE-AGNÈS SALEHZADA
MANIFESTATION PASSÉE :
lundi 26 octobre 2015 à 14 h. 30 :
MARY DUHAMEAUX-LEFRESNE
MANIFESTATION A VENIR :
lundi 23 novembre 2015 à 14 h. 30 :
CLAUDE PLOCIENIAK
MANIFESTATION A VENIR :
en décembre 2015
pas de séance pour ce mois
fin de l'année
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notre très belle revue trimestrielle
tout en couleur sur papier glacé
dans une mise en page moderne et claire
(voir détail dans le sommaire)
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Dernières parutions de nos membres parmi de très nombreuses parutions à nos Éditions
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Par Michel Bénard
De monde en monde ‘au gré de l’astrolabe’ pour rencontrer l’Autre.
Michel Bénard et sa recherche de l’universelL'art ne reproduit pas le visible ;
il le rend visible.
Paul KleePréfacé par Barnabé Laye et introduit par une calligraphie sur la couverture de Ghani Alani, Au gré de l’astrolabe de Michel Bénard (Paris, Éditions les Poètes Français, 2015, 118 p.) est divisé en deux parties : Terra Incognita et Terra Africa.
Dans ce très passionnant recueil de poèmes, Bénard part, par le biais de son je-lyrique, au gré de l’astrolabe. Il traverse les monts et les vaux, la terre et la mer pour rencontrer l’Autre. Et, en voyageant il s’entrelace à l’Autre jusqu’à devenir autre-que-celui-du-départ. La recherche de l’Autre coïncide, en effet, avec la tentative de parvenir à l’harmonisation, voire à l’unité de l’humain avec l’universel.
Pourquoi parcourt-il ce chemin au gré de l’astrolabe ? Instrument désuet, l’astrolabe implique à la fois le choix d’un retour en arrière ainsi que le désir d’un rythme plus lent, hors contexte, si ce n’est anachronique. Le fait de se servir d’un astrolabe permet d’une certaine façon de tenir le globe du monde dans sa main et donc d’établir un contact complet avec tout ce qui est Autre. Au fil du recueil, l’astrolabe apparaît tel un outil permettant le trait d’union entre les deux « Terres » : la Terra Incognita du territoire inexploré et la Terra Africa des vastes espaces au sud du Sahara (le Congo, les Grands Lacs, le fleuve Zambèze et le fleuve Limpopo). Ces deux « Terres » entrent en fusion, en une osmose intime et chaleureuse, et s’accompagnent d’autres espaces, réels et imaginaires, passés et présents : ce qui crée une passerelle entre l’Orient et l’Occident, la réalité et la fiction, l’histoire et l’actualité. Aussi l’astrolabe devient-il un instrument de voyage et de rêve, porteur de lumière et d’espérance, qui favorise la connaissance de l’Autre au sens le plus vaste : des civilisations perdues et contemporaines, des terres inconnues, des contrées ensoleillées, des plages coralliennes, des îles lointaines, etc. Autant physique que mental, ce voyage effectué au gré de l’astrolabe vers d’autres horizons subsume le ‘voyage’ de l’homme à la ‘découverte’ de la femme (« L’Afrique est une femme » p. 77) ainsi que le chemin qui mène à l’amour le cœur amoureux :Alors, dans la rousse spirale
D’une mèche de vos cheveux
J’ai posé mon astrolabe (p. 33)En toi, j’ai défloré une « Terra Incognita »
[…]
En toi, j’ai fertilisé une terre inconnue,
En respirant ton sang
J’ai repris goût à la vie. (p. 20)Cet élancement est une faim d’infini et une soif d’absolu :
Boire les sèves de la femme désirée
Toute parfumée de fleurs de Tiaré,
Parcourir l’ovale de son ventre
En s’abreuvant de ses seins,
Avoir cette impression d’extase
D’être aux sources du ciel
Au cœur d’une île idyllique. (p. 25)En anhélant à la femme comme un voyageur en « quête de l’ultime astre orange » (p. 25), et en rêvant d’enivrantes extases, l’homme atteint une harmonisation avec la nature. Il devient un tout-qui-se-tient avec le macrocosme, comme en témoigne le fait que le je-lyrique assume un langage aux traits universels (c’est pourquoi le lexique utilisé en référence à lui-même ainsi qu’à l’homme et à la femme en général se rapporte souvent à celui des astres et du cosmos) :
Lorsque je prends votre main
Pour la serrer dans la mienne,
Je touche à la musique de votre cœur,
Je ferme les yeux pour mieux cerner vos secrets,
Lorsque sous la magie de l’amour
Votre corps se met en habit de lumière,
Laissez-moi-vous déposer sur un croissant de lune,
Laissez-moi-vous écrire le livre
Que l’on ne peut lire qu’à deux.
Lorsque je pense à vos paysages,
J’entends les pulsions du monde
Qui battent aux quatre points cardinaux,
Enfin vous voilà devant moi,
Rayonnante et belle
Comme une icône d’Orient. (p. 29)La rencontre homme-femme est envisageable tout au long de ces poèmes comme une recherche de l’Autre, une ouverture à l’Autre et un retour pour l’homme à la source originelle : la femme étant l’être où l’homme se forme et d’où l’homme naît… Par conséquent, l’union homme-femme n’est que l’emblème d’un processus générateur de vie, et, en tant que principe vital, elle est prélude à l’espoir.
La femme accouche l’homme et ce lien si étroit fait d’elle une image tutélaire, au point qu’elle apparaît comme une sorte de refuge pour l’homme :Lorsque la mer dépose
Sur tes seins enfiévrés
Ses cristaux de sel,
Dans le silence
Bleu de la nuit,
Je rejoins la confrérie
Des passeurs de rêves. (p. 43)Vers après vers, ce recueil suggère des figures féminines qui ont parfois les traits d’une femme ange / mère (« les femmes y nourrissaient de miel et de lait / les enfants de la tradition » p. 24) et souvent ceux de femme-amante : « la photo d’une indigène aux seins nus » (p. 20), au visage « beau comme une fleur sauvage / exhalant les parfums subtils / de ses essences enivrantes » (p. 23).
Assimilée à la vie et à l’amour, la femme assume une fonction salvatrice pour l’homme parce qu’elle permet le dépassement de la solitude et du mal :Femme noire, femme blanche,
Femme comme une source
Sous l’écume soyeuse d’une vague bleue,
Femme dansant au cœur du désert,
Pour célébrer la vie.
Femme où es-tu ?
Femme que fais-tu ?
Femme où vas-tu ?
J’ai vu le ciel s’éclaircir et ton visage s’incliner,
Tout en dispensant l’amour et la paix. (p. 61)
Femmes d’Afrique,
Femmes d’Asie,
Femmes d’Arabie,
Femmes d’Occident,
Plurielles singularités,
Surprenantes et imprévues
Comme une pluie tropicale
Sourires radieux et visages nouveaux,
Jeunes patries de la beauté,
Regards féconds,
Matrices métissées de l’humanité,
La destinée de l’homme
Est votre bien,
Elle vous appartient
Préservez-en le lien !
Seule espérance porteuse
D’une nouvelle lumière crépusculaire. (p. 86)En voyageant d’un lieu à l’autre à travers des territoires inexplorés, symboles de ce qui est désirable et attirant, le je-lyrique contemple le soleil et l’océan, il admire les danses, les cérémonies, les liturgies tribales, il écoute les chants et les sons de la flûte, du luth, du violoncelle, de la lyre, et il goûte les odeurs d’algues et d’encens ainsi que les parfums d’herbes fraîches, d’orangers, d’eucalyptus et de jasmins. De ce fait, au fur et à mesure, il compose « le portrait de la femme ‘‘idéale’’ » (p. 93) et il trace un amour passionnel, charnel et spirituel qui chante les arcanes de l’existence, la nécessité de la rencontre je-tu, et la correspondance-incorporation terre ↔ femme, toutes deux étant matrices de vie :
Sous le mystère d’une nuit tropicale
Nous nous sommes aimés sur les mousses
D’un vieux faré abandonné. (p. 25)Les portes de l’invisible
S’ouvrent au point ultime où la passion
Cède sa place aux plus folles passions. (p. 64)Des passeurs de lumière.
Tous les deux réunis
Sur un paysage flottant
Jusqu’à l’infini des brumes,
Nous irons glaner les épis
D’une complicité frissonnant
Au diapason d’un amour
Tout imprégné des sèves
De la terre qui germent
Aux ventres des femmes. (p. 73)Source et souche de vie, la femme apparaît dans tous ces vers comme le plus bel être au monde. Et pourtant, suggèrent quelques vers, il faut se mettre en garde contre un danger qui guette : car parfois il suffit « du rappel de la promesse d’un sein, / pour perdre à jamais / le sens du chemin » (p. 48). S’embarquer… au gré de l’astrolabe… signifie donc laisser migrer les rêves en liberté mais en s’orientant toujours à la boussole. La rencontre de l’Autre – destination principale et but primaire pour le je-lyrique – s’insère, en effet, à l’intérieur d’un parcours qui, loin d’être ‘dérèglement de tous les sens’, s’effectue le long d’un chemin qui croise la sagesse, comme en témoignent les occurrences (sous leurs diverses morphologies) de ce mot : « sage humilité » (p. 42), « la parole des sages » (p. 62), « l’homme sage » (p. 75), « sages paroles » (p. 81), « sagesse » (p. 104).
Le voyage poétique suggéré dans ce recueil se veut, d’ailleurs, un voyage de l’âme à la recherche d’une « silencieuse symphonie d’amour universel » (p. 23). Seul cet état d’âme permet une mise en communion avec le monde environnant et confère un sens de l’assouvissement propre à saisir la vie dans toute sa force :Les pêcheurs de rêves et d’utopie
Lancent vers l’azur marin
Leurs filets d’étoiles et de lunes,
Avec pour espoir ultime
Celui de reconduite
Une pêche miraculeuse. (p. 95)Par cet ouvrage, convaincu que le poème est « transmission, partage » (p. 104 » qui « s’envole avec les oiseaux migrateurs / pour pérenniser la mémoire d’un peuple, / en drapant les hommes / de sagesse et de bonté » (p. 104), Bénard vise à ‘bâtir’ un « temple où les déclinations / Du Verbe Amour prendraient / Soudain toutes leurs nuances » (p. 109). Cela afin d’« ériger une maison / à mesure d’homme » (p. 112) et de fuir « les temples / destinés aux mensonges » (p. 112).
Riche en adjectifs, couleurs, souvenirs, émotions et joies enfantines, la poésie de Bénard relève d’une âme très sensible capable de saisir à la fois ce qui demeure et ce qui fuit. Artiste extraordinaire, il donne à voir et à écouter ce dont il est question dans ses poèmes, car sa poésie est une vibration de l’âme. De par son talent inné relevant de sa veine artistique, Bénard parvient à rendre concrètes les images sous-tendues à ses vers et à créer un va-et-vient continuel entre Poésie et Peinture :Lorsque du bout des doigts
Je donne naissance à tes sourires,
Et te contemple de chair et d’âme,
Avec cette étincelle que portent
Au fond des yeux les enfants de l’amour,
Au cœur de nos hiéroglyphiques errances,
Je maroufle ton image égyptienne
Sur l’opacité nocturne,
Je veille sur ton sommeil
Estompant les ombres
Qui te drapent pour y incruster
Quelques arches de lumière,
Enluminant ton corps de clairs-obscurs.
Scribe d’icônes,
De la pointe de mon calame,
Je te calligraphie
Le premier poème du jour. (p. 22)En considérant le poète comme un « enfant de l’imaginaire » (p. 17) et comme un « semeur de mots qui rêve à la récolte de la beauté et de l’amour éternel » (p. 17), dans ses vers, il navigue entre étonnement et innocence et pratique un cheminement intérieur pour entrer en communion avec l’Autre. Dans le sillon d’Arthur Rimbaud et de son bateau ivre (p. 19), il parcourt des espaces de silence, il côtoie l’indicible et offre ses voyelles afin qu’elles puissent constituer de « nouvelles symphonies » (p. 19).
L’art pour Bénard est un souffle expressif libérateur, un geste créateur spontané, une respiration salvatrice qui transmet harmonie et équilibre via l’universel. Pour lui, le fait d’écrire des poèmes est non seulement une passion mais surtout un besoin. Il écrit ses poèmes en tout lieu où il se trouve et les envoie par mél à ses amis pour le plaisir du partage. D’ailleurs pour lui la poésie et l’Art en général relèvent de l’échange : ils sont le langage de la musique intérieure qui émerge des couches les plus intimes du moi pour établir un contact avec l’Autre, afin, au moins, de lui communiquer un petit quelque chose qui n’est pas rien.
Peintre, critique d’art, poète de renommée internationale récompensé par de nombreux prix, lauréat de l’Académie française et Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres, Bénard conduit par ses œuvres dans les espaces profonds de l’âme : dans les terres du rêve, de l’imagination, de la réflexion, de l’espoir et de l’amour. Ses mots et ses couleurs si chaudes, si brillantes et si lumineuses transportent ailleurs : vers un ailleurs gisant presque toujours dans les cavités du moi.
Convaincu que l’Art donne à l’homme l’accès à sa métamorphose, il se déplace de sa dimension contingente embarqué au fil de la parole et de la couleur (première parmi toutes : la couleur bleue) ; et, en accédant à une élévation de l’âme atemporelle et transpersonnelle, il vit l’enchantement de l’Art… et il invite à rechercher ce lien avec l’universel : autrement dit, à (re)prendre goût à la vie et à la vivre avec une pétillante joie enfantine.Marcella Leopizzi
Recension : Giovanni Dotoli
Recueil : « Dialogue avec Assia Djebar. »Décidément Giovanni Dotoli cultive à la perfection l’art de nous subjuguer, tant son œuvre livresque prend de l’ampleur dans les domaines les plus insolites. Les analyses, les arts, les réflexions, les études, les anthologies, une véritable somme d’éclectisme. Avertis pourtant que nous sommes, il nous surprend toujours et sensibilise notre curiosité. Ainsi avec sa dernière progéniture littéraire, nous le retrouvons au bord de la Méditerranée où dans les couloirs de l’Académie française à dialoguer de manière complice avec une éminente Dame de la littérature, reconnue comme l’une des grandes voix féminine franco-algérienne, élue dans la grande maison en 2005 au fauteuil no5 de Georges Vedel. Seule face à ses pairs, Assia Djebar rentra à l’Académie française en évoquant en introduction Jean Cocteau dont elle respectera toujours le précepte : « A ne pas s’endimancher en paroles. » Dans le temps ses diverses interventions et son fort tempérament le prouvèrent. Au-delà de la douleur, des épreuves, des silences de la mémoire, Giovanni Dotoli amorce avec elle un remarquable dialogue reposant sur l’amitié, la confidence, la fraternité et la confiance réciproque. AD- « Oh ! Oui Giovanni, cela me rend ouverte, souriante, et le cœur plein de joie. »
L’expérience de cet exercice n’est pas nouvelle pour Giovanni Dotoli qui a déjà commis un ouvrage plus général dans cet esprit : Dialogues imaginaires avec mes poètes ou de la critique vivante du Moyen-âge au XXIe siècle. Oui, Giovanni Dotoli et Assia Djebar nous proposent un brillant dialogue, le passé, le présent, la vie, la mort, les pluralités, les envolées lumineuses du langage, le miracle poétique, le combat permanent des femmes pour la liberté, l’égalité, l’absolue reconnaissance de son identité et de son statut, plus encore aujourd’hui ou ses valeurs sont de nouveaux très menacées par les dogmatique réductrices et aliénantes promulguées par un réveil fondamentaliste obscur autant qu’archaïque. Ce dialogue révèle l’importance, le poids et le miracle des cultures plurielles, véritables passerelle au-dessus du monde et dans le cas présent plus particulièrement de la Méditerranée.
Il élève la voix et la voie de cette grande figure de proue qu’était Assia Djebar, dans son engagement opiniâtre et son verbe incisif.
Ce livre : « Dialogue avec Assia Djebar », croyez-moi, ne tardera pas à avoir des échos sous la coupole et bien au-delà, parce qu’il parle simple et vrai.
Merci à Giovanni Dotoli d’avoir retenu pour cet ouvrage pertinent les : « Editions les poètes français. ». Nous en sommes fiers.
Quelle plus belle référence et marque de confiance pouvions nous espérer ?
Recension : Gisèle Gall. * Recueil : Ce rien au bout du Verbe bleu.Am fidèle à la beauté subtile, la poésie de Gisèle Gall recèle quelques nuances ésotériques où vibrent certaines résonnances philosophiques, qui nous convient à une réflexion entre passé et devenir, entre Être et paraître. Elle ose et espère un réveil en allant vers l’Essentiel. Elle n’a de désir que celui d’abolir les murs, pour ériger des ponts bleus qui relieraient tous les humanistes de bon sens et de belle volonté, afin de saupoudrer sur le monde des mânes d’Amour et de Paix.
« Quand l’Amour pose sur vous les yeux
Alors, le Ciel
Et toujours aussi bleu... »Il nous arrive parfois au cours de la lecture, de nous sentir mêlés à un univers transparent et délicat comme une porcelaine. Lorsque le monde devient trop gris, trop morose, alors Gisèle Gall se munit de sa palette de vent et remet un peu de bleu sur les craquelures du temps et des blessures.
« Bleu des tout premiers mots
De l’enfant émerveillé
Devant un arc en ciel... »De très belles images égrènent leur semence en ce recueil.
Recension : Nicole Dubromer. * Recueil : « Venus d’ailleurs. »Ce nouvel ouvrage : « Venus d’ailleurs » de Nicole Dubromer est ce reflet d’une belle âme et d’un ample cœur. Ces pages qu’elle nous offre sont de remarquables supports à une pensée et à des gestes sociaux, humains tout naturellement.
Nicole Dubromer porte en elle cette volonté de tenter, au mieux de ses modestes moyens d’apporter un peu de réconfort au monde des exclus, l’intention certes peut paraître utopique, mais le principe est noble, l’engagement salvateur ouvrant quelques portes sur le bonheur. Pour cela la meilleure arme que notre amie possède est la poésie qu’elle partage avec joie et sans réserve.
Cette dernière, voit en la poésie un moyen d’ouvrir les bras, de cultiver la tolérance et de rapprocher les différences par la simple notion du vrai qui déverrouille les entraves du cœur.
L’occident serait-il devenu si froid, si distant, si égoïste à ce point de demeurer insensible au drame du monde ? Non ! Je ne le pense pas et Nicole Dubromer une voix parmi des milliers nous démontre le contraire. L’espérance est au bout des ghettos, du bitume, loin d’une barbarie renaissante, avec cette perspective d’enfin :« Apercevoir la mer, faire un trou dans le ciel. »
Nicole Dubromer me confia un jour : « Qu’elle avait besoin de se replier dans sa coquille pour écouter les chants de la mer et continuer à chercher les mots qui flottent sur l’écume des vagues là où le ciel et la mer se confondent. » A ce titre je l’invite à prolonger son geste poétique en ce sens, car même si un seul naufragé de la vie peut-être sauvé par ses poèmes jetés à la mer et au ciel, la partie humaine est gagnée. La forme d’écriture de Nicole Dubromer se voudrait régulière, voire classique, mais en fait l’auteure saisit mieux l’intensité de la vie lorsqu’elle se libère en se résumant à l’essentiel.
Il arrive souvent à un texte trop long de se diluer au risque d’y perdre sa substance.La nuit dans les cafés ont :
« Une atmosphère sinistre.../...
Contrastée de rouge sang et rouge foncé.../... »Nous y côtoyons un certain misérabilisme, un destin sans retour entre un verre vide et un verre plein. Nous y croisons des destins à la Van Gogh aux cieux plombés et blés foulés. Nicole Dubromer avance en équilibre sur ce fil tendu, cette ligne de démarcation là où frustration et émotion règnent.
Cependant notre partisane est toujours en quête d’un air de fête et d’une petite chanson qui s’infiltrent par la fenêtre, qu’elle partage avec tous ceux qu’elle croise sur son chemin de l’exil, tous ceux « Venus d’ailleurs. »
Elle voudrait bien par son beau rêve réduire la vie au seul souffle de l’amour !Michel Bénard.
Recension : « Les chemins étoilés. » Auteur : Jean-Charles Dorge.Heureuse dualité ! Jean-Charles Dorge voit en la poésie un bonheur créatif et à la fois une quête spirituelle englobant un esprit d’humanisme visant à dépasser voire à estomper les dogmatiques réductrices.
C’est cette musique intime et ténue que l’on perçoit dans : « Les chemins étoilés. »
La poésie offre à l’homme un moyen de se surpasser, ainsi que de côtoyer une forme de transcendance extatique latente, jeux mystérieux de l’inspiration.
La poésie est une forme d’élévation d’un monde brut et réel pour converger vers l’onirisme d’un univers visionnaire.« Par la flamme, accédant au céleste univers
D’un amoureux baiser que j’aurais découvert,
Ma mémoire chavire encore à ce doux rêve. »Ici le poète anticipe l’actualité, il s’offre à la terre, à la mer, au cosmos, c’est là dans ce vaste champ d’investigation qu’il façonne les accessoires de la paix, les outils de la concorde.
Par la poésie l’homme aspire à grandir, à s’élever vers une pensée plus lumineuse, une noble façon de lutter contre les régressions et obscurantismes actuels où l’on tire plutôt vers le bas au lieu que de vouloir élever les esprits, ce qui apporterait sans aucun doute quelques réponses et solutions aux drames de nos sociétés contemporaines devenant de plus en plus touchées de cécité.« Un monde sans âme ira sans réfléchir,
Dans la nuit terrestre un combat se prépare. »C’est pourquoi il faudrait passer par : « Les chemins étoilés. » de Jean-Charles Dorge pour nous imprégner d’un peu plus de lumière.
C’est aussi une école d’humilité où notre auteur se veut résolument positif, souhaitant ainsi par l’acte poétique restituer un peu de hauteur et de dignité à l’homme.
Le poète oriente son œuvre dans le sens d’un nouveau chemin, de la projection d’un nouvel édifice, d’un lendemain conscient qu’il est cependant d’une fragilité de phalène.
Telle est la fonction du poète, celle d’un militant au service de l’humanité, sans drapeaux, sans discriminations, sans castes, sans religions surtout source de tant d’incompréhensions et ne développant le plus souvent que des haines aux comportements sectaires!« Hommes, les éternels d’hier et de demain,
Et vous de maintenant, résistez à la haine,
Rallumez l’autre flamme éclairant le chemin !
L’honneur est dans la paix : Combattez la géhenne ! »Par essence le poète en son utopie rêve d’une terre appartenant à tous dans l’équité et la juste répartition des biens.
Un monde pur, propre, est-ce cela la petite étincelle divine ? N’est-il pas de nombreuses utopies qui sont devenues réalité, il suffit d’y croire et de ne surtout pas se résigner.
Et si par le plus grand des hasards « dieu » existait, il y a fort peu de chance que vous le trouviez dans l’immensité de l’univers cosmique, mais plutôt il me semble tout simplement en votre temple intérieur, posé comme une petite lueur sur la pointe de votre cœur !« Ici comme là-haut ta flamme vagabonde
Et renait en des gens bannis de la Cité !
Je te vois éternel dans l’infini du monde. »Et n’oubliez pas à l’instar de Jean-Charles Dorge, que le monde du poète est celui de l’intime, il ne peut être perçu qu’en filigrane.
L’intime est aussi indéniablement l’espace de la femme qui apparaît discrète mais incontournable en transparence entre ces pages.« Elle chantait d’une âme pure
Volant plus haut que les oiseaux.
Sa voix fusait des fins roseaux...
C’était la fée de la nature. »« Ton regard vaut toute promesse
Ardente fée en ton secret. »Sur les chemins de poésie de notre ami poète, nous croisons de véritables petites pépites, notes colorées et des plus délicates qui vibreront encore longtemps en vos cœurs.
Michel Bénard.
Recension : Jacques-Henri Caillaud.* Recueil : La frontière et la nuit.Que peut-il bien y avoir derrière cette frontière et cette nuit ? Tout simplement un homme, en occurrence ici un poète qui voudrait bien croire en un éternel été.Les clins d’œil en exergue confiés à Yves Bonnefoy et à René-Guy Cadou se veulent plutôt d’ordre à nous rassurer.Autre aspect immédiatement visible de la poésie de Jacques-Henri Caillaud, elle se présente sous les formes d’expressions libres, libérées ou en prose, ces seuls ingrédients nous invitent à poursuivre notre découverte.Jacques-Henri Caillaud n’en est pas à son coup d’essai, depuis 1988 il parfait sa discipline poétique avec assiduité.
Le poème d’introduction est déjà un cri d’amour dirigé vers le ciel, un hymne intense battant au rythme du cœur.
« Je dirai l’arc-en-ciel des amours
De bleu teinté aux nuages du vent.../... »Tout est prétexte à glorifier l’amour, la nature, la lumière, la musique.
Dans l’éblouissement d’un premier matin d’automne adolescent tout se veut sensuelle tendresse.
Judicieusement suggéré, rarement dévoilé le parfum de la femme est omniprésent.« Je t’imaginais
En belle au bois dormant
M’entourant de tendresse berceuse. »C’est ici une sorte d’album souvenir que l’on ne veut pas refermer et dont on fredonne le refrain pour défier la fuite du temps. Se rêver immortel dans le vent.
Nous voici un peu à la recherche d’un temps perdu que l’on prolonge dans les embrasements fulgurants d’un soleil déclinant.« Une lumière prolongeât mes jours perdus.
Les textes parsemés de riches images se gravent en notre mémoire et nous tiennent en haleine.
Jacques-Henri Caillaud se met en observance de vie, il se fait guetteur de lumières nouvelles.
Par la poésie il tente d’illuminer les nuits de solitude, de questionnement, sa manière à lui de déjouer autant que puisse l’ironie de la destinée.
Ces poèmes de la dissolution progressive sont lucides, clairs, émouvants, mais absolument porteur d’un nouvel espoir en l’éternité aux révélations plurielles et tangibles.
Michel Bénard.
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Notre Société était présente !
MAURICE CAREME
Élu « Prince en poésie » au Café Procope à Paris en 1972 - une plaque commémorative apposée sur la façade le rappelle -, Carême a vu son œuvre traduite dans de nombreuses langues. Par un aspect de son œuvre, il est très apprécié pour son amour des enfants, un registre essentiel de son œuvre (un quart de son œuvre environ). Mais il est aussi un poète de la grandeur et de la misère de l'homme. Récompensée par de nombreux prix littéraires, illustrée par de grands artistes, son œuvre joint à la simplicité de la forme l'expression d'une joie de vivre qui n'exclut pas une certaine gravité. Il a aussi traduit en français des poètes néerlandophones.
PRINCE EN POÉSIE :
Election le 9 mai 1972 – Le Procope, avenue de l’Ancienne Comédie, Paris 6ème arrondissement. Le jury placé sous la présidence d’honneur de Maurice Genevoix, Roland Dorgelès et Roger Giron se composait des écrivains : Jean Guirec, Camille Belliard, Marc Bernard, André Beucler, Jules Carrez, André Dhôtel, Pierre Labracherie, André Lebois, Emmanuel Roblès, Romain Roussel, Louis Simon, Daniel Sor, et René Violaines.
Le titre de prince en poésie était donné à vie, mais le règlement prévoyait une élection tous les 5 ans. Ce fut Léopold Sedar Senghor qui obtint le titre en 1977 et fut donc prince en poésie conjointement avec Maurice Carême jusqu’à la mort de celui-ci survenue en 1978.
PRINCE
Prince ? aurait dit ma mère.
Aussitôt, elle aurait bien ri.
Elle n’avait sur son logis
Que le blason de la lumière.Moi qui buvais le lait au litre
Et adorais l’odeur des simples,
Comment aurais-je fait, si simple,
Pour scintiller comme une vitre ?Bien sûr, je parlais aux pigeons,
Aux carabes, aux véroniques.
Mon Dieu ! que je serais comique,
Une couronne sur le front !Aussi, ne l’ai-je jamais mise
Bien qu’elle soit si transparente
Qu’on la prendrait pour l’ombre grise
D’une grappe fleurie de cytises.SOUVENIRS
Poème © Fondation Maurice Carême
au Procope avec des personnalités dont Guy Béart
au Procope avec le marquis Guy d'Archanges
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siège de la Société des Poètes Français
16, rue Monsieur Le Prince 75006 PARIS
(métro Odéon ou Luxembourg)
(ouvert tous les après-midi du mardi au samedi de 14 h. à 18 heures, sauf dimanches et jours fériés)01-40-46-99-82
et 09-79-22-55-72
stepoetesfrancais@orange.fr
et stepoetfrancais@gmail.com
site de la Société des Poètes Français :
www.societedespoetesfrancais.eu
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blog de la Société des Poètes Français :
www.societedespoetesfrancais.net
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si vous désirez venir à notre Espace culturel à Paristéléphoner la veillepour être sûr de la présence le lendemaind'un de nos membres faisant la permanenceet de vous y accueillirMétro Odéon (ligne 4, Porte d’Orléans/Porte de Clignancourt * (ligne 10, Gare d’Austerlitz/Boulogne ** RER Luxembourg (ligne B)
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responsable des expositions
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Communication : Jacques-François Dussottier
EXPOSITIONS SEMESTRE*1 2016 :
EXPOSITION PASSÉE :
exposition du 09 au 22 janvier 2016
NATHALIE BONNET-VERNET
photographe
MURIEL FUGNANESI
sculpteur
EXPOSITION PASSÉE :
exposition du 06 au 19 février 2016
JOSSELINE APSIT
peintre
SYLVIE RENOUX
sculpteur
EXPOSITION PASSÉE :
exposition du 05 au 18 mars 2016
AUGUSTE HAESSLER
peintre
PINTO
sculpteur
EXPOSITION PASSÉE :
exposition du 09 au 22 avril 2016
MARIE-FA LAZZARI
photographe
ROBERT CHARDEL
sculpteur/céramiste
EXPOSITION PASSÉE :
exposition du 07 au 20 mai 2016
Shoji TANAKA* Nobuki OMORI
Dominique DESORGES * Hector TORO
peintres
J.J. LAMENTHE
sculpteur
vernissage le samedi le samedi 7 mai 2016 à 17 h. 30
EXPOSITION PASSÉE :
exposition du 28 mai au 11 juin 2016
NADINE AMIEL
peintre
HELEN POWLES
sculpteur
vernissage le samedi le samedi 28 mai 2016 à 17 h. 30
EXPOSITION A VENIR :
exposition du 02 au 15 juillet 2016
SVETLINA PETROVA
peintre
DOMINIQUE DENICHERE
sculpteur
vernissage le samedi le samedi 02 juillet 2016 à 17 h. 30
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