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C'est le Printemps
Dans les buissons chantant l’avènement des fleurs
Butinent dès le jour d’habiles ouvrières.
C’est dimanche. Une cloche invitant aux prières
Résonne dans le val oubliant ses malheurs.
Ventôse encore hier éparpillait l’ardoise
Depuis notre vieux toit découvrant ses gradins
Jusqu’aux bancs rassemblés dans les fonds de jardins
Ramenant pas à pas la gente villageoise.
Apparaît maintenant l’œuvre de Germinal
Conçue incognito dans les couches profondes ;
Enchantement jailli des entrailles fécondes
En splendides couleurs d’un concert virginal.
Après tant de jours brefs, de nuits interminables
Á l’angoisse tenace, aux rêves sans sommeil,
La nature claironne en éclatant réveil.
Floréal en sauveur revient dresser ses tables.
Jean-Charles Dorge
Printemps d'espoir
Pour un peuple en exode, atteindre une frontière,
Sourire sans trembler, enfin pouvoir dormir,
Aussi boire et manger, s'enfuir, ne pas mourir,
Fait espérer que Dieu entende sa prière.
L'Amour gonfle les cœurs de divine matière.
La solidarité parvient à nous unir
Pour gagner ce pari que nous pouvons tenir
En essaimant la Paix sur notre Terre entière !
Des décombres obscurs, des cratères géants,
Des immeubles sans vie aux souvenirs béants,
Un merle siffle un chant sur l'arbre qui résiste.
Sous le soleil d'Ukraine en un Printemps d'espoir
Ils rêvent d'avenir dans leur métro-dortoir.
Sous la cendre une fleur nous montre qu'elle insiste.
Jean Moraisin
Au printemps
Le rouge-gorge soigne son angine
A grands coups de vitamines !
Pour se redonner force et couleurs,
Rien ne vaut le cocktail de fleurs,
Etamines et pollen
Et parfois quelques graines,
Voilà le secret
De cet oiseau discret ;
Mais ce qui surtout l’enchante :
Préparer des noces éclatantes.
Il faut plaire n’est-ce-pas ?
Une plume par-ci, une plume par-là,
Une touche de rouge, une touche de blanc,
Il faut être beau pour fêter le printemps !
René LE BARS
Toi qui marche dans le vent
Sur les sentes du Printemps
Ne range pas tes habits de jeunesse
Il faut s’émerveiller, écrire, dessiner, peindre, chanter, danser, aimer
Entends-tu cette mélodie qui arrive sur le velours d’une encre bleue ?
ROLAND SOUCHON
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GIBOULEES DE MARS
Depuis ce matin
elles sillonnent les bois
les fossés
et la grille du jardin
De leurs houppelandes
descend une gerbe d’étoiles
sur le chemin du Temps
AMIS poètes,
partout où il sera possible, cueillez le Printemps
Roland SOUCHON