-
Correspondants France
Chantal PAYS
Ta belle voix
Ta voix à nulle autre pareille,
J’aime l’écouter maintes fois
Chanter des chansons d’autrefois.
Elle est si belle. Quelle merveille !Un souffle, un son, tout m’ensoleille ;
Mon cœur vibre. Il se tait parfois.
Ta voix à nulle autre pareille,
J’aime l’écouter maintes fois.Comme un bourdonnement d’abeille,
Des mots d’amour, de tant d’émois
M’envoûtent tellement j’y crois.
Je l’entends au creux de l’oreille,
Ta voix à nulle autre pareille.
Chantal PAYSJean MORAISIN
Sous les coups ...
Les voisins, les amis n'avaient rien remarqué.
"Il était très gentil, rendait tant de services !
Pour elle et ses enfants, aux plus grands sacrifices
Il était toujours prêt, sans en être choqué !"A vrai dire, pourtant, elle avait expliqué
Qu'une gifle parfois, sans parler de sévices,
Pouvait être donnée, excluant que de vices
L'on puisse l'accuser ou qu'il soit critiqué.L'emprise du bourreau les rend toutes dociles.
Les victimes feront des aveux difficiles
Hésitant à signer leurs terribles parcours.Quand maquiller les bleus nourrit l'invraisemblance,
Pouvons-nous ignorer ces appels "au secours !" ?
Les femmes sous les coups, meurent dans le silence.Jean MORAISIN
Clara DELANGE
Mouette rieuse
Mouette rieuse j’écris
Au creux des vagues à l'âme
Au bord des lames de fond
À l'écorchée vive de l'écume
À l'aube des étoiles à mer tombées
J'écris en l'âme de fonte
Aux sirènes hurlantes
Déchirant les nuits froides
J’écris aux marées-cages
Je crie aux corps-mourants
Rejetés sur la plage
J'écris aux silencieux
Laissés en bord de scène
J'écris aux naufragés
J'ai cris en toute urgence
À ceux couchés au sable
Que les marées ignorent
Je crie à leur secours
Avant que la tempête
De notre indifférence
N'engloutisse leur silenceQue faire quand on naît mouette
Et qu'on ne s'est que rire...
Clara DELANGEClaude Leonardo MANNUCCI
Salon Zen
C’est une ruche ceinturée d’alvéoles
Où pâturent des gourous mystérieux
Ils se piquent d’alléger nos chemins pierreux
Mais leurs abeilles méritent des auréolesElles s’enflamment comme de jolies lucioles
Soulageant divers maux venimeux
Elles veulent rendre les gens heureux
Dans un monde cruel devenir frivoleVoici la jeune Gaïa l’esprit en méditation
Elle enseigne dans sa sphère d’initiation
L’alignement postural et la thérapie quantiqueElle se ressource avec des pierres et des cristaux
Elle frappe doucement un tambour celtique
Son âme délicate en est le vibratoClaude Leonardo MANNUCCI
Noël MÉTALLIER
Lettre à Charles Baudelaire
Croyez-moi, je vous prie, cher Monsieur Baudelaire,
Je ne crains pas les vents, non plus les vastes mers,
Mais plutôt, je l'avoue, les hommes d'équipage
Dont la futilité peut gâcher mon voyage.
Toujours, je le promets, je chérirai la mer,
L'écume sur ses flots et ses gouffres amers,
Car elle est poésie, si dense et si profonde,
Ses abysses me sont chers car nul ne les sonde.
Je m'enhardis alors, j'écris sur un miroir
Où se reflètent, bleus, mes cris de désespoir,
Et, bien que n'ayant pas encore atteint mille ans,
J'ai trop de souvenirs pour aussi peu de temps.
Pareil à l'albatros qui survole les flots,
Je plane haut, si haut, et par-delà les mots.
De ma plume je fais la rime aux blancs nuages,
Mes vers, en lettres d'or, scintillent sur mes pages.
Je suis souvent d'humeur badine ou vagabonde,
Je déclame haut et fort, aux quatre coins du monde,
Les beautés d'un matin ou d'un soleil couchant,
L'horizon est désert, hélas, nul ne m'entend.
Tu m'avais averti, c'est vrai, mon ami Charles,
À présent je connais la douleur dont tu parles,
L'évidence s'impose à mon orgueil blessé :
Mes ailes de géant m'empêchent de marcher !
© Noël MÉTALLIER
Julienne SALVAT
VISAGE
Visage
tsunamis en attente
comme autant de jardins suspendus
promesses de subversion en eau de fièvre
en eau d’orage et silence des profondeursVisage
ouvre son auberge dès l’aube
l’âme en la demeure
et sa force donne patience
l’âme en la demeure
et sa faiblesse montre les dentsVisage
champ de forces vives et mortes
appel qui invite et désespère
poème dépêché de mort et mise en bière
_ le doux poison en aiguière calebasse bu _
de guérison aussi par toutes herbes vertes
vêpres métisses et messes noiresVisage
rien que Musique Amour et la Mort.Julienne SALVAT
Extrait de Jeux Lémuriens – recueil de janvier 2012(Le chasseur abstrait éditeur)
Daniel GLIZE
La FONTAINE ANGE d'ALLEINS
Ange, mon Ange
Il me plaît de venir en ce lieu de présence
Où ton âme enfantine activait son aisance.Ange, mon Ange
Il me plaît de laisser mes vibrations du cœur
Envahir tout mon être au passé du bonheur.Ange, mon Ange
Il me plaît de baiser ta bouche d'eau fontaine
Où coule ton parfum pour purifier ma peine.Ange, mon Ange
Il me plaît de sentir tes ailes déployées
Pour nous tracer la voie aux chemins octroyés.Ange, mon Ange
Il me plaît de savoir que ton esprit repose
Au paradis où l'ange à tout jamais s'impose.Daniel GLIZE